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Un arrêt préfectoral fixe à 20h le début du démantèlement de la "jungle" de Calais

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Dans la “jungle” de Calais, en novembre 2015. Photo : Gail Orenstein/SIPA

Le ministre français de l'Intérieur a tenté de temporiser, promettant de privilégier la persuasion et non la force, une promesse qui reste à prouver. 

Le sort des centaines de réfugiés de la " jungle" de Calais va se décider, mardi 23 février.  Le tribunal administratif de Lille doit statuer en début d'après-midi sur un référé déposé par 250 migrants et dix associations qui réclament la suspension de l'arrêté préfectoral pris vendredi ordonnant aux occupants de la zone sud du bidonville de quitter les lieux d'ici mardi soir à 20 h.

"Il s'agit d'une violation des droits fondamentaux des migrants. Les solutions proposées ne sont pas du tout adaptées à leurs besoins. Il faut qu'ils puissent rester ici en attendant que d'autres solutions soient trouvées", explique Me Julie Bonnier, l’avocate des associations.

"Le juge administratif devrait, selon elle, se rendre d'abord sur place mardi matin pour rencontrer les parties et se faire une idée de la situation. Sa décision sera suspensive : autant dire que la justice administrative pourrait contrarier les plans du gouvernement."

L'opération suscite aussi les réserves de la Défenseure des enfants Geneviève Avenard, qui a critiqué lundi les modalités prévues par l'État pour le déménagement des enfants isolés, se prononçant pour "la création urgente d'un dispositif de mise à l'abri des enfants" concernés.

Il y a un mois, les autorités françaises avaient contraint quelque 700 migrants à abandonner une large bande longeant la rocade menant au port, empruntée notamment par les poids lourds se rendant en Grande-Bretagne, pour les déplacer dans une autre zone du camp.

À la veille de l’expiration de l’ultimatum préfectoral, le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a tenté de temporiser cette évacuation, qu'il qualifie de "mise à l'abri". D’après lui, elle se fera "bien entendu en procédant de façon progressive et en privilégiant à chaque instant le dialogue, la persuasion et l'information des migrants". Le ministre s'est dit prêt à "prendre le temps qu'il faut" pour mener à bien cette "étape humanitaire".

Avec France24

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SOURCE: FRENCH PRESS TV